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26 octobre 2007

Scène 3

L'HOMME AU CHAPEAU fait les cent pas. Il marmonne et cri en alternance. Un. Deux. Trois... Un. Deux. Trois... (Grognement)...Huit...douze...

LE VIEL HOMME MOUSTACHU: Hé! Toi, là!

L'HOMME AU CHAPEAU: 45...8...

LE VIEL HOMME MOUSTACHU: Toujours pas avancé depuis ce matin? La route est longue. (L'HOMME AU CHAPEAU marche de plus en plus vite. LE VIEL HOMME MOUSTACHU lui court après, sans jamais le rattraper.) Oh, je te parle. (L'HOMME AU CHAPEAU ne relève pas la tête). Il va pleuvoir.

LA FEMME A LA FENÊTRE a son corps collé contre la vitre.


A vous! Vous pouvez continuer, modifier, arranger, ajouter, enlever, recommencer, remodeler les dialogues, les didascalies, trouver des noms aux personnages... ou tout simplement réagir, critiquer, avancer de nouvelles idées... N'hésitez pas! SEULS, ILS S'ENNUIENT. SANS VOUS, ILS SE MEURENT. FAITES LES VIVRE!

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17 mai 2007

Scène 2


LA FEMME A LA FENETRE est étendue sur le sol, son corps tourné vers le ciel. Flashs succesifs de lumière/noir.

(noir)

L’homme au chapeau est affalé sur le comptoir d’un petit bar. Il parle seul.

L’HOMME AU CHAPEAU : Je ne veux même plus la voir quand elle se reveillera. Pourtant, je sais que je le ferais, parce que je suis seul et faible (il sanglotte à ces mots.)

Peu à peu, la lumiere revele la présence de quelqu’un assis à deux tabouret derriere l’homme au chapeau.

L’HOMME AU CHAPEAU : Cela ne m’amuse plus. Cela ne m’amuse plus. Cela ne m’amuse plus. (il tape son poing contre le comptoir) Je n’y parviendrais jamais ! Je ne pourrais jamais, elle ne m’en donnera jamais l’occasion.

L’ombre se leve et revele le corps d’une adolescente. Elle a des longs cheveux brins ébouriffés, elle se leve et s’assit sur le siege à côté de l’homme au chapeau.

L’ADOLESCENTE : T’aurais une clope ? Hé, tu m’entends ?

L’HOMME AU CHAPEAU : Je suis complétement saoul. Il y en a dans mon sac.

L’adolescente enlace tendrement l’homme au chapeau.

(noir)



LA FEMME A LA FENETRE est allongée sur un lit blanc, et a des cernes atroces. Le vieil homme arrive et s’asseoit sur une chaise, regarde par la fenêtre.

LE VIEIL HOMME (exceptionellement grave) : C’est pas facile aussi. J’ai beaucoup pensé à vous, et je me demande comment vous faîtes pour vous contentez d’un si petit feu. Vous êtes pires que des enfants, et ne me dîtes pas que ça maintient la passion. Vous m’agacez.

LA FEMME A LA FENETRE : (soupir) Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il n’est pas venu me voir une seule fois. Je voulais juste lui faire peur, et il le sait. Je ne pensais pas que ca le ferait fuir … A mon reveil, je voulais le voir troublé et même sanglotant, en tenant ma main, et en voyant mes yeux ouverts, j’esperais même à ce que … je ne sais plus. Il est tellement vide. (un temps) Et vous êtes comme lui aujourd’hui. J’espere qu’au moins vous m’avez apportez des cigarettes, je m’enuie.

LE VIEIL HOMME lui tendant une cigarette : Vous savez que c’est mauvais.

Apres quelques secondes.


LA FEMME A LA FENETRE : Mais c’est quoi votre probleme à vus tous ? Je n’en peux plus de vos airs graves, et cela ne vous ressemble pas en plus. J’en ai marre de vos silences, personne ne fait rien d’amusant, et moi qu
 
and je cherche à le distraire, on me jette des pieres ! Partez ! Si vous n’avez qu’a me regarder allez dans la rue, les filles y seront sûrement plus belles que moi ! Allez vous en ! Maintenant !

LE VIEIL HOMME en partant, blasé : Tous les mêmes …

LA FEMME A LA FENÊTRE allume une ultime cigarette. Seule: J'attends. Et rien ne viens. J'attends. A en vomir. J'attends. Rien. Je me tua. Et puis. Rien. Rien.
La passion brûle mes entrailles. Me consume. Elle dévore mes membres un par un. Mais j'attends toujours. Le même refrain. Rien. Elle jette sa cigarette. On ne la voit plus.

noir


11 mars 2007

Scène 1

Une étroite ruelle coincée entre deux façades de maisons. Pour seules issues, deux portes se font face. Chacune surmontée d'une fenêtre. On aperçoit le ciel au-dessus des toîts. Soudain, la porte de gauche s'ouvre. Un homme avec un chapeau se glisse dans l'espace clos. Referme la porte. Attends. On aperçoit une femme à travers la vitre, au dessus de la porte de droite.

 

LA FEMME A LA FENETRE: Bonsoir.

L'homme au chapeau sursaute.

LA FEMME A LA FENETRE: Vous êtes en retard.
L'HOMME AU CHAPEAU: Je...
LA FEMME A LA FENETRE: Je vous attends depuis longtemps.
L'HOMME AU CHAPEAU: Et bien...
LA FEMME A LA FENETRE: J'ai eu le temps de compter toutes les étoiles qui brillent ce soir. Il y en a beaucoup. (Un temps.) Vous pourriez dire quelque chose.
L'HOMME AU CHAPEAU: C'est que...
LA FEMME A LA FENETRE:
(Soupir.)
L'HOMME AU CHAPEAU: Enfin, je...
LA FEMME A LA FENETRE: Je m'ennuie. Je m'en vais.

La femme à la fenêtre disparaît de la fenêtre.

L'HOMME AU CHAPEAU: (Haussements d'épaules.) Marrante. (S'asseoit et compte les graviers au sol.)

La tête d'un vieil homme apparaît derrière la fenêtre gauche. Il a une moustache.

LE VIEIL HOMME MOUSTACHU: (Siffle.) Hé ! Toi là ! Oh, je te parle. (L'homme au chapeau relève la tête.) J'voulais savoir si tu avais par hasard, quelque part dans ta tête ou ailleurs parce qu'on sait jamais hein, les choses à l'intérieur des autres se cachent pas forcément au même endroit que nous, hein, on peut pas deviner alors j'préfère préciser au cas où pour qu'on se comprenne parce que sinon on est vite perdu et là, le type entend autre chose que ce que j'voulais dire et ça le vexe et moi je sais jamais comment réagir et ça m'embête beaucoup ce genre de situation. Tu voulais quelque chose ?
L'HOMME AU CHAPEAU: Moi ? Euh.. non, je ne crois pas.
LE VIEIL HOMME MOUSTACHU: C'est malin de me déranger pour rien. (Marmone quelques phrases et disparaît. L'homme au chapeau recommence à compter ses graviers. La femme réapparaît à la fenêtre droite.)
LA FEMME A LA FENETRE: Tu veux que je te dises le nombre d'étoiles qui brillent ce soir ?

(Comme il semble hésiter entre les graviers et elle, elle hausse les épaules et elle referme la fenêtre)
L’HOMME AU CHAPEAU : (Vivement) Si !
LA FEMME A LA FENETRE : (elle reouvre la fenêtre) Eh bien ?
L’HOMME AU CHAPEAU : C’est que…
LA FEMME A LA FENETRE : Oui ?
L’HOMME AU CHAPEAU : Le nombre d’étoiles… Ce soir, dans le ciel… qui brillent… (Un temps.) Combien y en a t il ?
LA FEMME A LA FENETRE : Il n’est pas gêné ! (Un temps.) Et c’est comme cela que vous parlez aux femmes ?
L’HOMME AU CHAPEAU : Mais c’est que…
LA FEMME A LA FENETRE : T’ai-je demandé le nombre de graviers que tu as sous le pied ?
L’HOMME AU CHAPEAU : C’est que… Non ! Mais… Je suis en retard… Alors je me suis dit que… Enfin, peut-être… Vous voudriez bien… (Elle attend, dans un haussement de sourcil suspicieux. Le vieil homme moustachu réapparaît derrière la fenêtre gauche)
LE VIEIL HOMME MOUSTACHU : Ce n’est pas bientôt fini, oui, vos jérémiades !
L’HOMME AU CHAPEAU : Allons bon.  (Il soulève son pied, s’assoit et compte les graviers qui étaient sous sa semelle.)
LA FEMME A LA FENETRE : Vous disiez ?
L’HOMME AU CHAPEAU : Rien. Nous dérangeons.

La femme soupire, disparaît derrière sa fenêtre, l’homme au chapeau jette au vieil homme un regard pesant de reproche.

LE VIEIL HOMME MOUSTACHU : (avec amusement) Vous ne savez décidément pas vous y prendre avec les femmes, jeune homme.
L’HOMME AU CHAPEAU : (Il semble contrarié, puis il hausse les épaules et reprend son occupation, comptant les graviers, méthodique) 89 ; 57 ; 103 ; 1… euh… 9 ; 20 ? … (Il laisse grandir une hésitation, sa respiration se fait bruyante et saccadée d’angoisse, puis affolé, il cherche dans le paysage un indice, un repère. ) Je ne sais plus où j’en suis.
LA FEMME : (elle revient, allume une cigarette, fébrile, puis annonce tirant avidement sur sa tige de nicotine) Oui, on s’y fait, ce dérangement qui bouscule partout autour de soi… (Elle reste un instant à rêvasser, puis se reprend, interroge l’homme au chapeau) Vous en êtes où ?
LE VIEIL HOMME : (ricanant, goguenard) Il n’y est jamais, pas plus qu’hier, ni même qu’avant-hier, ou encore la vieille, je ne sais plus, jeudi, n’est-ce pas ?
LA FEMME : (agacée) Oh, arrêtez, vous, vous n’y êtes pas du tout. D’ailleurs ça ne vous regarde pas. (Le vieil homme ronchonne, vexé se retire du cadre de la fenêtre, on l’entend bougonner dans le lointain. Elle, criant avec insistance à l’homme en bas) Alors ?
L’HOMME AU CHAPEAU : (sursaute) Alors, rien. À part ça, vous n’auriez pas du feu ?
LA FEMME : Non. Ça rougeoie ce soir mais vous êtes bien sûr trop occupé à regarder vos pieds pour contempler le ciel. Comme les autres, pas de quoi être fier. Rien, vraiment ?
L’HOMME AU CHAPEAU : Rien.
LA FEMME : Ce retard, pourtant ? Il devait bien en avoir un peu plus que d’habitude, non ? (Il ne répond pas, reste immobile le regard hagard, les épaules qui s’excusent, ployant, la tête penchant mollement sur le côté.) Non. (Un temps) Pardonnez- moi de vous avoir accusé à tort, c’est surtout que la fatigue est entrée toute à l’heure avec sa secousse intelligible de n’importe quoi, et maintenant… Enfin, vous voyez où je veux en venir. (Un temps, avec emphase) Je me sens saccadée ce soir, saccadée.  (Un geste lasse qui balaye de la main, puis, vivement) Nous l’attendons aujourd’hui?
L’HOMME AU CHAPEAU : (vaguement) Non. (Il hoquette.)

Long silence rythmé par les hoquets réguliers de l’homme au chapeau.


LA FEMME : (allumant une seconde cigarette qu’elle fume en même temps que la première ) Je m’ennuie. (Profonde inspiration.) Voulez vous que j’essaie de vous faire peur ?

(Noir. On voit un éclair, puis on entend l'orage et ensuite le ricanement de la femme.)

11 mars 2007

Commencement.

Ecriture d'une pièce de théâtre à plusieurs mains.

Libre à vous d'y participer.

Envoyer vos textes à tournoiement@yahoo.fr

Quelques indications:
Il ne figurera que des scènes (pas d'actes).
Eviter de créer des tas de personnages. Grand maximum: 10.
Essayer de ne pas trop s'éloigner du style, de garder le caractère des personnages, leur façon de parler et de se mouvoir.
La première didascalie indique le lieu où se situe l'action. A vous de continuer.

Si vous avez des propositions afin d'améliorer ce projet, n'hésitez pas à en faire part. ILS S'ENNUIENT. SANS VOUS, ILS SE MEURENT.

Si quelqu'un souhaite leur redonner un peu de vie, qu'il le dise.

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